Le comité éthique recrute

Les enjeux éthiques dans le domaine du soin vous passionnent ? Réactivé en 2022, le comité éthique de l’établissement recrute de nouveaux professionnels, issus des différents corps de métiers. Ce comité de réflexion rend des avis consultatifs fondés sur le « bien agir ». Il se réunit 3 à 4 fois par an.

« J’ai découvert l’éthique lorsque je travaillais au centre hospitalier Léon-Bourgeois face à des patients en situation de soins palliatifs. Je n’ai pas eu une seule réponse mais 100 ! raconte le Dr Maëlle Cravero, chef du pôle de médecine de spécialités et de santé publique. Cette réflexion a enrichi ma façon de penser, elle a changé ma vision de la médecine qui doit être personnalisée, individualisée. » C’est la raison pour laquelle en 2022, à la sortie de la COVID-19, elle a réactivé le comité éthique au sein de l’établissement. 


Composé d’une équipe pluridisciplinaire, celui-ci a pour rôle de susciter le questionnement, la réflexion autour de problématiques de l’usager, du professionnel et de l’institution afin de déterminer comment agir au mieux, dans le respect des personnes. Il répond également aux saisines adressées par les agents de l’établissement, les patients et leur famille. 


Les sujets traités sont multiples et variés : la sexualité des patients et résidents, la possibilité de travailler au regard de la pathologie, l’alimentation végétarienne au sein de l’établissement, les directives anticipées en psychiatrie…  L’équipe se réunit 3 à 4 fois par an. « Le problème est posé en amont pour que chacun puisse effectuer des recherches et commencer à réfléchir, explique le Dr Maëlle Cravero. Lors de la réunion, chacun apporte son regard, son point de vue. A l’issue, on rend un avis rationnel et partagé. » Cet avis consultatif est publié sur ennov.


« Tous les jours, il existe des situations qui relèvent de questions éthiques », constate le Dr Maëlle Cravero. Pour affirmer une culture de l’éthique au sein de l’établissement, le comité éthique de l’établissement recherche de nouveaux professionnels, issus de différents corps de métiers. « Aucune formation ni expérience particulière n’est requise, affirme la cheffe du pôle de médecine de spécialités et de santé publique. Nous recherchons des personnes qui ont une appétence pour la réflexion éthique et motivée. C’est le regard que chacun peut apporter sur un sujet qui est intéressant et enrichissant. »


« Aller vers la bientraitance »


Qu’ils soient médecin psychiatre, médecin généraliste, psychologue, infirmier en pratique avancé, infirmier, secrétaire, juriste, représentant des usagers… les 12 professionnels qui composent actuellement le comité éthique, mettent tous en avant la nécessité d’humaniser la relation soignant-soigné. « C’est important de maintenir un questionnement de manière continue. En intrahospitalier, une routine peut vite s’installer alors que l’être humain est unique et pluriel. La prise en charge, aussi. Elle ne doit pas être automatisée », précise le Dr Jihène Hamdoun, médecin psychiatre à U2 Châlons. « Le patient est acteur et non pas objet du soin, poursuit Julien Cravero, psychologue à l’UMD. L’objectif est d’aller vers la bientraitance. » Sylvie Vigourt-Oudart, responsable du CRIAVS-CA, souligne la vocation humaniste d’un tel lieu de réflexion. 


Ces membres mettent également en avant l’enrichissement intellectuel. « Cela apporte une ouverture d’esprit. Cela permet également de mieux connaître la vie de l’établissement », estime Emeline Symphorien, juriste au CRIAVS-CA. 


Deux professionnels ont d’ores et déjà accepté de rejoindre ce groupe de réflexion. « J’ai envie de redonner du bon sens », confie Rodolphe Discontigny, infirmier au Département d'Information Médicale (DIM). Quant à Jean-Rémy Martin, ingénieur au pôle de médecine de spécialités et de santé publique, il indique : « J’ai une double formation en sciences cognitives et philosophie. Le dilemme éthique m’intéresse sur le plan intellectuel »


 

L'Établissement Public de Santé Mentale de la Marne
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