Le contrat d’allocation d’études : un coup de pouce pour les étudiants en soins infirmiers

Depuis 2022, l’Établissement public de santé mentale de la Marne propose une aide, via le contrat d’allocation d’études, aux étudiants de 2e et 3e années en soins infirmiers. En contrepartie, ces derniers s’engagent à travailler au sein de l’établissement pour une durée déterminée après l’obtention de leur diplôme. Pour l’instant, 14 contrats ont été signés.

Recevoir une allocation pour terminer ses études ? C’est ce que propose l’Établissement public de santé mentale de la Marne aux étudiants de 2e et 3e années en soins infirmiers, sous forme de Contrat d’Allocation d’Études (CAE), en échange d’un engagement de servir au sein de l’établissement dès l’obtention de leur diplôme. 


L’objectif est clair : renforcer l’attractivité du métier d’infirmier en psychiatrie et fidéliser les étudiants en soins infirmiers du département. Un métier actuellement en tension au sein de l’établissement. L’Agence régionale de santé du Grand Est peut verser une indemnité de 8 000 euros par an. Si elle ne peut prendre en charge le cursus, l’EPSM de la Marne prend alors le relais. « Le montant de l’allocation est fixé dans le contrat. Il est déterminé selon l’année d’études. Les étudiants en 2e année bénéficient d’une aide mensuelle de 460,57 euros et ceux de 3e année, de 552,69 euros », indique Alicia Chaudel, responsable du recrutement, de la carrière et de la retraite. C’est un dispositif intéressant. » 


Entre 10 et 20 mois d’engagement 


La durée de l’engagement varie également : elle sera de 10 mois si la bourse a été versée pendant 1 an ; et de 20 mois, si elle a été versée pendant deux ans. « Les étudiants intéressés nous envoient leur CV et lettre de motivation. Avec la cadre supérieure de santé chargée du recrutement, je reçois les candidats afin d’évaluer les prérequis pour être infirmier en santé mentale », explique Nadine Touzot, directrice des soins. Dès que les étudiants bénéficiaires du CAE ont obtenu leur diplôme, ils rejoignent l’établissement. « L’idée est d’en avoir chaque année une dizaine », souligne-t-elle. 


Le dispositif a été diffusé sur les réseaux sociaux et auprès des IFSI du département de la Marne. En trois ans, 14 contrats ont été signés. Trois professionnels en bénéficient actuellement. « Financièrement, ce dispositif m’a aidée, déclare Perrine Maine, 31 ans, étudiante à l’IFSI Croix Rouge de Châlons-en-Champagne. Comme ma formation en soins infirmiers n’était pas prise en charge par la Région Grand Est, j’’ai dû la financer par mes propres moyens. Une année, c’est cher. Quand j’ai su que ce dispositif existait, j’ai aussitôt postulé. Cela m’a permis de payer ma 2e et 3e année de formation. C’est bénéfique ! » 


Une aide financière particulièrement appréciée par Aurélie Sourd, 34 ans, étudiante en 3e année à l’IFSI Croix Rouge à Châlons-en-Champagne et maman de 3 enfants. « Ce n'est pas négligeable d'avoir un tel soutien, confie-t-elle. De plus, c'est une sécurité car je souhaite travailler dans le domaine de la psychiatrie et j'aurai donc un poste à la sortie de mes études. C'est très motivant, et encourageant. Lors du cursus de formation, on a parfois envie d'abandonner. Avoir conscience de cet engagement me motive à poursuivre malgré les difficultés que je peux rencontrer. C'est un tremplin pour évoluer professionnellement et c'est valorisant de se sentir intégrée au sein de l’établissement ! »

L'Établissement Public de Santé Mentale de la Marne
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