Depuis la loi du 31 décembre 1970 portant sur la réforme hospitalière, chaque département français est découpé en secteurs géo-démographiques.
La Marne, en application du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire (SROS), compte à ce jour 10 secteurs de psychiatrie adulte et 3 secteurs de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.
Parmi eux, l’EPSM de la Marne a la responsabilité de 8 pôles de psychiatrie adulte, dont un de psychiatrie de la personne âgée, de 2 pôles de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (voir les cartes cliquables en page d’accueil), d’1 pôle d’addictologie, d’1 pôle de psychiatrie médico-légale, d’1 pôle de médecine générale et d’1 pôle médico-social.
La psychiatrie de secteur ou sectorisation en psychiatrie désigne l’organisation administrative gérant la maladie mentale et la répartition des structures de soins de santé mentale. Ce système représente une refonte du système de soins en psychiatrie. Elle est considérée comme une révolution en regard de l’asile du XIXe siècle où le principe était hospitalocentriste. La politique de psychiatrie de secteur a permis de développer la prise en charge « hors les murs ».
Le secteur constitue la base du service public destiné à répondre à la demande de soins de la population qui y réside. Ce secteur peut être plus ou moins vaste, selon la densité de population. C’est tout d’abord une aire géographique, tenant compte des conditions démographiques, à l’intérieur de laquelle est organisée la distribution des soins psychiatriques aux malades qui en ont besoin. Le secteur est constitué de divers services destinés à permettre l’exercice des activités de prévention, de cure (y compris les traitements ambulatoires) et de post-cure que nécessite l’état du patient. Il est confié à un médecin psychiatre qui a la responsabilité d’une équipe composée de médecins, psychologues, infirmières, assistantes sociales, etc.
L’adresse d’une personne malade la relie au secteur qui a le devoir de la prendre en charge si elle l’accepte et selon les modalités du service public. Les principes français de libre choix de son médecin et de possibilité de refus de traitement restent valables sauf pour les soins psychiatriques sans consentement (SDRE, Soins Psychiatriques à la Demande du Représentant de l’Etat - appelés anciennement H.O. Hospitalisation d’Office - et les SPDT ( Soins Psychiatriques à la demande d’un tiers, anciennement appelés H.D.T) qui sont minoritaires.
Structures alternatives d’un secteur psychiatrique
Les centres médico-psychologiques (CMP) : Sont l’élément de base du dispositif de la psychiatrie publique. Ils permettent d’offrir aux patients et à leur famille toute une gamme de prestations de soins ambulatoires. Ils sont des centres de coordination et d’élaboration des actions dans le territoire de référence. Le CMP peut comporter des antennes auprès de toute institution ou établissement nécessitant des prestations psychiatriques ou de soutien psychologique.
Les centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel (CATTP) : Ils visent à maintenir ou favoriser une existence autonome par des actions de soutien et de thérapie de groupe. Les patients y sont pris en charge certains jours de la semaine, suivant les nécessités.
Les hôpitaux de jour (HDJ) : Les hôpitaux de jour assurent des soins polyvalents individualisés et intensifs prodigués dans la journée, le cas échéant à temps partiel. Il existe des hôpitaux de jour pour enfants et adultes.
Autres types d’accueil
Les appartements thérapeutiques Ce sont des unités de soins, à visée de réinsertion sociale, mis à disposition de quelques patients pour des durées limitées. Ils nécessitent une présence importante sinon continue des personnels soignants.
Les ateliers thérapeutiques Ont pour objectif une reprise de vie autonome, la reprise d’une activité, voire un débouché professionnel.
Les centres de post-cure Ils assurent la continuité des soins après une phase aiguë de la maladie. Ce sont des unités de moyen séjour destinées à assurer la phase aiguë de la maladie, le prolongement de soins actifs ainsi que les traitements nécessaires à la réadaptation en vue du retour à une existence autonome.
L’accueil familial thérapeutique Ils organisent les traitements des patients de tous âges, placés dans des familles d’accueil, pour lesquels le maintien ou le retour à leur domicile ou dans leur famille naturelle ne paraît pas souhaitable ou possible. Le placement familial thérapeutique constitue une alternative ou une suite à l’hospitalisation à temps complet pour les adultes et pour les enfants.
L’hospitalisation à domicile Les services de soins à domicile organisent des prises en charge thérapeutiques à domicile, associées s’il y a lieu à des prestations d’entretien nécessitées par l’état de dépendance du sujet. Il s’agit de soins réguliers voire quotidiens.
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