accueil - L’établissement - Patrimoine historique

Patrimoine historique

L’EPSMM est doté d’un patrimoine historique remarquable en particulier sur le site de l’Hôpital Pierre-Briquet « de la maison d’Ostende à nos jours ».
Hôpital qui sera successivement dénommé : « Maison de Force », « Dépôt de mendicité », « Asile Public d’Aliénés », « Hôpital psychiatrique départemental », « Centre psychothérapeutique départemental », « Centre Hospitalier Spécialisé », « Etablissement Public de Santé Départemental de la Marne ».

De 1140 à 1636
Plusieurs documents prouvent l’existence d’une maladrerie ou de l’hospice de Saint Jacques aux lépreux.

7 Janvier 1767
L’intendant Rouille d’Orfeuil acquiert pour le compte de la Province de Champaigne, une auberge et ses dépendances dites « Maison d’Ostende », située à 350 mètres de la porte St Jacques et du mur d’enceinte dit « Faubourg d’Ostende ».

De 1768 à 1829
Le Gouvernement Impérial décida par décret en février 1809 que la Maison d’Ostende de la Ville de Châlons serait transformée en « Dépôt de mendicité » pour recevoir les mendiants. Les conditions de vie de cette époque sont très difficiles : lit de caserne, paillasse, alimentation frugale (pain, légumes cuits, riz), cachots en cas d’agitation et travail obligatoire pour les valides (filature, culture, cordonnerie, menuiserie).

De 1834 à 1841
Le 4 avril 1834, le « Dépôt » fut converti par ordonnance royale en « Hospice Départemental », destiné au traitement de l’aliénation mentale, les maladies vénériennes, l’épilepsie, la gale, les affections dartreuses. Le statut de la maison de santé décrit la présence d’un personnel pluridisciplinaire (médecin, infirmier...) et l’on décide d’humaniser les lieux en scindant les aliénés selon leur degré de folie dans de nouveaux quartiers séparés par des murs de clôture.

Le confort essentiel permet de faire évoluer le quotidien grâce à la réfection des cabinets d’aisances, la construction de pavillon de bains, l’ameublement de plusieurs bâtiments, l’installation du chauffage dans certaines salles, la création des locaux à destination des soins.

De 1841 à 1933
L’hospice Départemental devient « Asile Public d’Aliénés » en application de la loi du 30 juin 1838 ; acte de naissance de l’asile psychiatrique et des placements qui réglementent les hospitalisations sous contraintes.

Débute alors une période de développement avec la transformation des quartiers de classement, la création d’un pensionnat avec service d’hydrothérapie, la construction de plusieurs hangars, logements, et l’élévation de certains bâtiments.

Cette époque voit aussi l’arrivée de la distribution d’eau, du chauffage central, l’organisation du circuit des égouts.
Une ferme est ouverte côté chemin de Bouy, et les ateliers (menuiserie, serrurerie, forge...) sont établis route de Reims.
La cuisine et la boulangerie sont modernisées et la chapelle est mise en service en 1864.

De 1939 à 1945
Abandon total des travaux d’entretien. Durant cette période plusieurs pavillons ont été réquisitionnés par l’armée.

De 1960 à 2000
A partir des années 1960, de grandes innovations viennent bouleverser la vie quotidienne, les murs qui entouraient chaque pavillon sont détruits et la mixité dans les services s’amplifie. Le 15 mars 1960, une circulaire vient réglementer le secteur psychiatrique, elle définit 4 principes : traiter à un stade précoce, assurer la continuité des soins pour éviter les récidives (structures extra-hospitalières), ne pas trop éloigner le malade de son milieu familial, accueillir tous les malades d’une région donnée.

En 1970, les pavillons préfabriqués de plain-pied (Cerletti, Wallon, Prairie) ont été construits pour l’accueil « d’entrants » adultes. L’année 1980 a été marquée par la construction du Pavillon Edelweiss, puis, en juin 1990, c’est l’ouverture des unités U1 et U2. Toutes ces réalisations ont modifié l’image architecturale de l’établissement et accompagné l’amélioration de la prise en charge des patients.

En 1999, l’ouverture de la Clinique Henri-Ey à Reims constitue un événement important pour les patients et leurs familles.
Cette clinique regroupe quatre services de soins, pour une capacité de 80 lits, ce qui permet aux patients d’être hospitalisés au plus près de leur domicile.

De 2000 à 2015
A ce jour, l’essentiel des activités de soins se déroule en ambulatoire et donc à l’extérieur de l’hôpital, ce qui amène l’établissement à aménager des Centres Médico-Psychologiques (CMP) et des Centres d’Accueil Thérapeutiques à Temps Partiel (CATTP) dans les principales communes du département. Le CMP et le CATTP du secteur Infanto-juvénile d’Epernay ont ainsi été inaugurés le 21 juin 2004.

En 2005, le centre de jour Antonin Artaud, qui accueille des patients adultes rémois, a emménagé dans de nouveaux locaux plus vastes et plus fonctionnels dans le centre ville de Reims. Un second secteur rémois, fera une démarche identique en 2006, et ouvrira le CMP – CATTP Lucien Bonnafé à proximité de la Cathédrale.
Dans cette continuité, s’ouvrira au cœur de Châlons le 19 novembre 2007, le centre Ophélie ; un hôpital de jour et un atelier thérapeutique, destinés à recevoir des patients adultes. Le 17 novembre 2008, seront également inaugurées deux nouvelles unités d’admission U3 - U4, pour des patients de l’agglomération châlonnaise nécessitant une prise en charge de quelques jours à quelques semaines.

Dans le cadre de la prise en charge des auteurs de violences sexuelles dans la Région Champagne–Ardenne, en 2009 sera créé un Centre Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles.

En juin 2010, deux structures viendront renforcer les activités de l’établissement, avec l’ouverture du CMP – CATTP Camille-Claudel sur Fismes, et l’achèvement de la Maison d’accueil spécialisée destinée à héberger des adultes souffrant de handicaps moteurs, somatiques ou psychiatriques.

Dans le cadre du plan de relance gouvernemental de 2009, l’EPSM de la Marne avait été désigné pour accueillir une Unité pour Malades Difficiles (UMD) interrégionale, qui a été inaugurée le 13 décembre 2012. Elle a pour vocation de prendre en charge des patients souffrant de pathologies psychiatriques complexes. L’année 2012 voit également l’ouverture d’une structure dédiée aux jeunes : l’Espace Dolto, composé de Cap’Ado (CMP et CATTP pour adolescents) et du CATTP enfants.

Début 2013, les travaux de réhabilitation et de modernisation des unités d’hospitalisation prolongée sont terminées et permettent l’ouverture des unités Séraphine de Senlis et Gaëtan Gatian de Clérambault. L’EPSM de la Marne apporte, fin 2014, une réponse aux besoins de lits de soins de suite et de réadaptation addictologique pour les départements de la Marne et l’Aube en créant le SSR-A "Les Catalaunes", spécialisé dans le traitement des conduites addictives. C’est en 2015 que la Maison d’Accueil Spécialisé propose un accueil de jour destiné aux majeurs présentant un handicap intellectuel ou psychique ou une maladie psychiatrique stabilisée et sous certaines conditions.

De 2016 à aujourd’hui
Les années 2017 - 2018 connaissent la rénovation de U2 et la construction de nouveaux locaux pour les unités de Tilleuls et Wallon qui deviennent respectivement l’unité U5 et l’unité Henri Wallon : des installations modernes, adaptées aux patients, dotées de tout le matériel nécessaire à leur bien-être.

U5, l’ancien "Tilleuls"
U2 rénovée

 
 
 
 
 
 
 
 
 

USCAC rénovée

Le 6 janvier 2020, après 15 mois de travaux de rénovation, le pavillon Edelweiss accueille à nouveau l’Unité de Soins Complexes en Addictologie de Châlons-en-Champagne (USCAC) de 15 lits, ainsi que, dans une aile dédiée, une Unité de Transition Hospitalière en Addictologie (UTHA) de 5 lits pour des projets de soins longs.
Ce pavillon rénové compte désormais un maximum de chambres individuelles équipées de sanitaires, de grandes salles d’activités, d’une salle de repos dotée de fauteuils confortables, d’un salon pour accueillir les familles et d’une spacieuse salle de vie aux couleurs vives.
 
Le 1er octobre 2021, l’Unité d’Hospitalisation Psychiatrique de la Personne Agée (UHPPA) ouvre ses portes sur le site châlonnais Pierre-Briquet, dans l’ancienne unité Gaëtan Gatian de Clérembault. Elle accueille des patients âgés de 65 ans et plus ayant soit une pathologique psychiatrique apparue à un âge tardif, soit des troubles neurocognitifs (maladie d’Alzheimer et apparentée) ayant des troubles comportementaux. Elle dispose de 18 lits, dont une chambre d’isolement.

Dans un souci permanent d’amélioration de la qualité des soins, les années à venir verront d’autres projets se réaliser, pour une amélioration constante des conditions d’accueil des patients.