L’unité d’hospitalisation psychiatrique de la personne âgée a ouvert ses portes le 1er octobre 2021 sur le site châlonnais de l’Établissement Public de Santé Mentale (EPSM) de la Marne. Placée sous la responsabilité du Dr Anis Dammak, chef du pôle de psychiatrie de la personne âgée, elle comprendra à terme 18 lits dont une chambre d’isolement. Sept patients y sont actuellement accueillis.
« C’est une offre de soins supplémentaire pour la population du Sud Marne », se réjouit Bénédicte Hurpin, cadre supérieur de santé pour les pôles Sud Marne, pédopsychiatrie et psychiatrie de la personne âgée à l’Établissement Public de Santé Mentale (EPSM) de la Marne.
Depuis le 1er octobre 2021, une unité d’hospitalisation psychiatrique de la personne âgée (UHPPA) a ouvert ses portes sur le site châlonnais Pierre-Briquet, dans l’ancienne unité Gaëtan Gatian de Clérembault. Sept patients y sont actuellement pris en charge. Des patients âgés de 65 ans et plus ayant soit une pathologique psychiatrique apparue à un âge tardif, soit des troubles neurocognitifs (maladie d’Alzheimer et apparentée) ayant des troubles comportementaux. « Après avoir mis en place les équipes mobiles, nous nous sommes rendus compte qu’il manquait un maillon dans le dispositif de prise en charge pour la psychiatrie de la personne âgée, rappelle le Dr Anis Dammak, chef du pôle de psychiatrie de la personne âgée. Les personnes âgées qui avaient besoin d’être hospitalisées étaient accueillies dans les unités d’admission de la psychiatrie adultes. Cela posait parfois des problèmes par rapport à la spécificité de cette population qui est fragile, souvent polypathologique et parfois avec des troubles neurocognitifs. Ce n’était pas adapté. Il fallait donc créer une unité spécifique. »
« Tout a bien été pensé pour les personnes âgées »
L’ancienne unité Gaëtan Gatian de Clérembault a été entièrement transformée. Les murs ont été repeints avec des codes de couleurs spécifiques afin que les personnes âgées puissent s’orienter plus facilement. « Les lieux de vie sont matérialisés dans des couleurs chaudes pour stimuler ; les chambres, dans des tons froids pour apaiser », indique Bénédicte Hurpin. Les chambres individuelles ont toutes été sécurisées avec un badge nominatif y donnant accès. Le mobilier, quant à lui, a été particulièrement soigné : fauteuils avec dossier haut pour reposer la tête, table marguerite afin de pouvoir poser aisément ses coudes, tables basses et vaisselier en bois clair… « Tout a été bien pensé pour les personnes âgées », constate la cadre supérieure de santé. À tel point que cette unité ressemble davantage à une résidence pour personnes âgées autonomes qu’à un hôpital.
Comment sont pris en charge les patients ? « L’accueil, l’évaluation médicale et la prescription sont effectués par un médecin psychiatre et un gériatre, explique le Dr Anis Dammak qui est épaulé par le Dr Aurélien Avart, psychiatre, Dr Juliette Pavaux et Dr Laurence Rostowsky, gériatres. En fonction de l’évolution des troubles, un projet de vie est mis en place. » Un éventail d’ateliers est par ailleurs prévu : mémo-gym, marche douce, rencontre autour des jeux, etc. « Tous les jours, des activités seront organisées », prévient Bénédicte Hurpin qui a rédigé le projet thérapeutique. Pour cela, l’UHPPA s’est dotée d’une grande salle d’activités équipée d’un point d’eau.
Pour accueillir et suivre ces patients, une équipe a été constituée. Sous la responsabilité fonctionnelle du Dr Anis Dammak, elle est composée de 10 infirmiers, de 12 aides-soignants, de 4 agents de service hospitalier qualifiés, d’une cadre de santé, d’une psychologue à mi-temps, d’un ergothérapeute (0,10 ETP), d’une assistante sociale et d’une secrétaire à mi-temps. « Une bonne ambiance règne. Cela fait du bien de voir des agents qui ont plaisir à travailler », confie Bénédicte Hurpin. Si 7 lits ont pour l’instant été ouverts, cette unité en comprendra à terme 18 dont une chambre d’isolement.
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