accueil - Actualités - "Y’a pas de raison" : une soirée intense du (...)

"Y’a pas de raison" : une soirée intense du collectif Artaud !

Un récit de Sébastien DAUX, président du GEM "La Locomotive", vice-trésorier du club "Le Grillon", ainsi que trésorier d’Humapsy et accessoirement (mais important) patient du centre Antonin Artaud !

Outre les différents tableaux présentés par les clubs et composantes du service ZR4, trois tables rondes ont été organisées.

La première a permis de mettre l’accent sur les Groupements Hospitaliers de Territoires (G.H.T.) qui vont peut être déboucher sur la fin de la pratique de secteur et entraîner la fin de la psychothérapie institutionnelle telle que nous la connaissons. La discussion fut intéressante et la mobilisation qui s’en est suivie montre qu’elle fut importante, notamment pour l’information des patients et des familles sur ce sujet sensible.

La deuxième table ronde a apporté un éclairage sur les journeaux, réalisés par les patients, qui existent dans les services animés par des collectifs comme "Et tout et tout" à Asnières, les "Nouveaux cahiers pour la folie" à Paris et "La gazette" à Artaud. Un travail conséquent !

La troisième table ronde a donné la parole à l’écrivain Didier DAENINCKX pour son ouvrage "Caché dans la maison des fous". L’histoire se situe en 1943, dans un "asile de fous" à Saint-Alban-sur-Limagnole où les psychiatres Lucien BONNAFE et François TOSQUELLES accueillent des maquisards et des persécutés, au sein desquels Denise GLASER (future présentatrice de télévision des années 60), Paul ELUARD (poète) et son épouse. C’est en les cachant au milieu des patients qu’ils vont les protéger. L’observation des liens qui se créent, des activités mises en place pour survivre pendant ces temps de guerre, des créations artistiques des patients soutenus par les réfugiés... poseront les bases de la psychothérapie institutionnelle.

Il y a aussi eu du rap avec Hakim et Faïza, "L’auberge espagnole" interpétée par le club "Atout coeur", les lectures théâtralisées avec un tribunal un peu "fou" et une adaptation très réussie du sketch de Raymond DEVOS "Parler de rien ?".

"Cette soirée a été une belle réussite ! Pour ceux qui n’ont pas pu venir, il reste quelques revues et badges consacrés à la SDLFO. J’oubliais la fanfare et les percussions de Sholem : c’était trop bien, l’atelier écriture : super ! Merci à toute l’équipe, chapeau et à l’année prochaine !".