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De nouvelles pistes de travail en 2019 pour l’établissement

De nombreux projets verront le jour en 2019 comme l’a rappelé le directeur de l’EPSM de la Marne, Xavier Dousseau, lors de la cérémonie des vœux de l’établissement le 11 janvier dernier. Parmi eux, la création d’une unité d’hospitalisation temporaire, la mise en place d’un niveau de référence universitaire en addictologie, l’ouverture d’une antenne de prise en charge du psychotraumatisme.

1 Un dépistage précoce

Le pôle universitaire G10 travaille depuis quelques années sur un projet de service de dépistage et de repérage précoce destiné aux 15-24 ans. Il s’agit d’une attente et d’une demande forte des patients, des familles et de leurs représentants, l’UNAFAM (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques). Ce projet, porté par le Dr Bera Potelle, a été accepté et financé par l’Agence régionale de santé Grand Est.

2 Une prise en charge courte

Une unité d’hospitalisation temporaire de 72 heures pour adultes devrait être créée dans des locaux prêtés par le centre hospitalier de Châlons-en-Champagne. Huit lits pourraient y être affectés. Objectif : des prises en charge courtes toutes les fois où cela est possible, prolongées par un suivi à domicile ou dans des centres de jour. « Il s’agit d’éviter autant que possible le recours à l’hospitalisation longue », comme l’a précisé le Dr Rousselot. Le dossier sera soumis d’ici au 15 février à la commission spécialisée pour l’organisation des soins de l’ARS Grand Est.
Autre projet présenté : la mise en place d’un centre de crise et d’une unité de soins intensifs pour adolescents (15-18 ans), en lien avec l’unité d’hospitalisation temporaire de 72 heures pour adultes et à proximité du service pédiatrique de l’hôpital châlonnais. Un pédopsychiatre doit encore être recruté.

3 Une psychiatrie de spécialité

« Il faut aider cette population touchée par le plus grand âge à mieux vivre que ce soit à domicile ou en Ehpad », a souligné le directeur, Xavier Dousseau. Les équipes mobiles du Dr Dammak et du Pr Kaladjian ont passé un accord de coopération avec le Groupe Sinoué qui regroupe des cliniques spécialisées en santé mentale et en gérontologie. Celui-ci doit ouvrir 40 lits de psychiatrie de la personne âgée sur son nouvel établissement de Cormontreuil. L’EPSM de la Marne organise également le premier colloque Grand Est sur la psychiatrie de la personne âgée le 29 mars prochain au Centre des Congrès de Reims. L’objectif est d’installer dans la Cité des Sacres un centre ressources dans ce domaine avec un rôle d’expertise et de recherche pour toute la région Grand Est, en profitant du rôle précurseur du pôle de psychiatrie de la personne âgée de l’EPSM.
Par ailleurs, en addictologie, des lits de soins de suite et de réadaptation consacrés aux troubles cognitifs sont prévus pour préserver et rétablir des capacités cognitives altérées chez des patients encore jeunes. Le dossier sera présenté par les équipes du Dr Bertin comme projet « pour l’innovation en santé » d’ici la fin du 1er semestre. En parallèle, un niveau 3 d’expertise et de recherche en addictologie, à visée universitaire, sera mis en place le 1er mars, sur le site rémois.
Ce n’est pas tout. Un projet a été déposé pour installer cette année à Reims une antenne de prise en charge du psychotraumatisme, sous l’égide du pôle universitaire, en partenariat avec les équipes alsaciennes et lorraines. Il s’agit de faire bénéficier les victimes de traumatismes graves des dernières avancées dans ce domaine, popularisées par les recherches sur les victimes de guerre ou d’attentats. Cette antenne de recours complétera les dispositifs existants dans les centres médico-psychologiques (CMP), les prises en charge effectuées par les équipes précarité des pôles rémois ZR4 et ZR5 et le travail développé par l’équipe du Dr Chemla auprès des migrants. Un dossier de permanence d’accès aux soins psychiatriques (PASS) sera déposé en 2019 pour renforcer ce travail.

4 Le développement de l’inclusion

L’EPSM porte un projet d’Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) en restauration collective avec l’Elan Argonnais. Cinq places de travailleurs handicapés seraient créées pour assurer le self du site Pierre Briquet, encadrés par les professionnels en place. Selon Xavier Dousseau, « ce partenariat est vital pour la psychiatrie : il est son prolongement et la garantie d’un avenir dans le parcours de vie des patients ».